DOCERE

Theodore Kaczynski

« Le problème ici ne se réduit pas à s'assurer que la technologie est utilisée à de bonnes fins seulement. En fait, on peut être certain que les pouvoirs nouveaux que la technologie est en train d'offrir à l'establishment seront utilisés pour promouvoir le bien et éradiquer le mal. Ces pouvoirs sont si grands qu'en quelques décénnies tout mal sera virtuellement éliminé. Mais il va sans dire qu'ici les notions de « bien » et de « mal » doivent être comprises comme ce que la société dominante définit comme bien ou comme mal. En d'autres mots, la technologie va permettre à la société dominante d'imposer partout ses propres valeurs. Ce résultat ne sera pas le fruit des machinations de quelques salopards assoiffés de pouvoir mais le produit des efforts de gens socialement responsables qui veulent bien faire et qui croient sincèrement à la liberté. Mais leur définition de la liberté portera les marques de leurs valeurs à eux, qui ne sont pas forcément les vôtres ou les miennes. »

— Theodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'avenir de la société industrielle, éd. Climat, p. 33

« Quel que soit le degré de contrôle auquel le public est habitué, celui-ci sera tenu pour juste et bien. Un léger accroissement du domaine contrôlé sera considéré comme un prix modeste à payer dans le but d'éradiquer des formes de comportement que les gens trouveront inacceptables. »

— Theodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'avenir de la société industrielle, éd. Climat, p. 40

« Le sentiment d'infériorité est enraciné si profondément dans la sensibilité de la gauche qu'elle ne peut accepter une classification dans laquelle certaines choses réussiraient ou seraient supérieures tandis que d'autres perdraient ou seraient inférieures. Cela permet également d'expliquer pourquoi de nombreux gauchistes rejettent le concept de « maladie mentale » et doutent de l'utilité des tests d'intelligence. Les gauchistes refusent de rendre compte par la génétique des capacités et des conduites humaines, parce que de telles analyses ont pour conséquence de faire apparaître certains individus supérieurs ou inférieurs à d'autres. Les gauchistes préfèrent croire que seule la dimension sociale intervient dans les disparités individuelles. Ainsi, si un individu se trouve en situation d'infériorité, il ne saurait en porter la responsabilité ; la faute en incombe plutôt à la société qui ne l'a pas éduqué comme elle le devait. »

— Theodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'avenir de la société industrielle, éd. Climat, p. 57

« Le gauchiste de type sursocialisé tente de briser le carcan psychologique qui l'enserre et revendique son indépendance par la révolte. Mais il est généralement trop faible pour se rebeller contre les valeurs fondamentales de la société. En général, les projets des gauchistes contemporains ne sont PAS en conflit avec la morale dominante. Au contraire, la gauche s'empare d'un principe de l'éthique commune, elle le fait sien pour ensuite accuser le reste de la société de le violer. C'est le cas de l'égalité des races, de l'égalité des sexes, de l'aide aux gens défavorisés, de la paix opposée à la guerre, de la non-violence en général, de la liberté d'expression, du bon traitement envers les animaux et, plus fondamentalement, de l'obligation pour l'individu d'être utile à la société et de l'obligation pour la société de prendre en charge l'individu. Toutes ces valeurs sont enracinées depuis lontemps dans le terreau social, ou du moins dans ses couches moyenne et supérieure. Ces valeurs, explicitement ou de façon tacite, sont présentées ou présupposées dans la plupart des informations que nous soumettent les médias ou le système éducatif. Les gauchistes, particulièrement ceux de type sursocialisé, n'ont pas l'habitude de se révolter contre ces valeurs, mais ils expliquent leur hostilité envers la société en arguant (avec plus ou moins de raison) du fait qu'elle-même ne respecte pas ces principes. »

— Theodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'avenir de la société industrielle, éd. Climat, p. 61

« La société industrielle contemporaine n'exige qu'un effort minime pour la satisfaction de nos besoins physiques. Il suffit de vous inscrire à un programme de formation où vous pourrez acquérir une maigre habileté technique ; il vous faudra ensuite arriver à l'heure au travail et fournir le tout petit effort nécessaire pour garder votre emploi. Les seules exigences sont un minimum d'intelligence et, par-dessus tout, de la SOUMISSION. Si quelqu'un en est pourvu, la société le prend en charge du berceau jusqu'à la tombe. (Nous n'oublions pas que pour le sous-prolétariat, la satisfaction des nécessités physiques ne va pas de soi, mais nous faisons ici référence au gros de la société.) Aussi n'est-il pas étonnant qu'on rencontre de nombreuses activités de substitution dans la société moderne. Cela va de la recherche scientifique aux prouesses sportives, en passant par le travail humanitaire, la création littéraire et artistique, l'avancement dans la hiérarchie des emplois, l'acquisition d'argent et de biens de consommation au-delà du point où ils apportent encore un surcroît de plaisir, et l'activisme social quand il s'applique à des causes qui n'ont aucune importance pour l'activiste lui-même, comme dans le cas des militants blancs qui travaillent à la promotion des minorités de couleur. »

— Theodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'avenir de la société industrielle, éd. Climat, p. 67

« Les conservateurs sont des idiots : d'un côté ils se plaignent du déclin des valeurs traditionnelles, de l'autre ils soutiennent avec ferveur le progrès technologique et la croissance économique. Apparemment il ne leur est jamais venu à l'esprit qu'on ne saurait déclencher des changements profonds et rapides dans la technologie ou l'économie d'une société sans provoquer à brève échéance des modifications dans tous les autres secteurs ; et ils ne semblent pas avoir réalisé non plus que ces mutations rapides entraînent immanquablement la ruine des valeurs traditionnelles. »

— Theodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'avenir de la société industrielle, éd. Climat, p. 71

« La société industrielle avancée ne tolère les petites communautés qu'après les avoir émasculées, domptées et transformées en outils au service du système. »

— Theodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'avenir de la société industrielle, éd. Climat, p. 72

« À certains égards, la société moderne est extrêmement permissive. Dans les domaines qui n'ont pas de rapport avec le fonctionnement du système, on peut généralement agir à sa guise. [...] On peut faire tout ce qu'on veut pourvu que cela n'ait AUCUNE IMPORTANCE. Mais pour tout ce qui est IMPORTANT, le système tend de plus en plus à contrôler nos conduites. »

— Theodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'avenir de la société industrielle, éd. Climat, p. 80

« Nos modernes envisagent avec inquiétude le déclin physique et la mort, comme le montrent les efforts monumentaux qu'ils font pour maintenir leur condition, leur apparence physique et leur santé. Selon nous, cela est dû à l'insatisfaction qui résulte du fait qu'ils n'ont jamais appliqué leur énergie à quoi que ce soit d'utile, qu'ils ne se sont jamais servis de leur corps pour passer les étapes du processus de pouvoir. Ce n'est pas l'homme primitif, qui a utilisé quotidiennement son corps à des fins pratiques, qui craint les atteintes de l'âge ; c'est l'homme moderne, qui se sert uniquement de ses jambes pour aller de sa voiture à sa maison. Celui qui a obtenu pendant sa vie la satisfaction du processus de pouvoir est davantage prêt à accepter la fin de son existence. »

— Theodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'avenir de la société industrielle, éd. Climat, p. 82

« Certains individus obtiennent en partie la satisfaction du processus de pouvoir en s'identifiant à un puissant parti ou à une organisation de masse. Quelqu'un qui n'a ni projet ni pouvoir va rejoindre un mouvement ou un parti ; il en adopte les buts, et collabore à leur promotion. Quand certains de ces objectifs sont réalisés, et même si ses efforts personnels n'ont joué qu'un rôle mineur dans ce résultat, l'individu a le sentiment (grâce à son identification au mouvement) d'avoir franchi les étapes du processus de pouvoir. Ce phénomène fut exploité par les fascistes, les nazis et les communistes. »

— Theodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'avenir de la société industrielle, éd. Climat, p. 84

« Le système n'existe pas et ne peut pas exister pour satisfaire les besoins des hommes. C'est plutôt la conduite humaine qui doit être modifiée, afin de répondre aux besoins du système. Cela n'a rien à voir avec l'idéologie politique ou sociale qui prétend informer la sphère technologique. La responsabilité en incombe à la technologie parce que c'est sa logique qui dirige le système, et non pas une quelconque idéologie. [...] Mais pour de bonnes raisons, pratiques et fondées, le système doit constamment faire pression sur les individus pour qu'ils adaptent leur comportement à ses volontés. Trop de déchets s'accumulent ? Le gouvernement, les médias, le système éducatif, les écologistes, tout un chacun nous inondent d'une masse de propagande en faveur du recyclage. On manque de personnel technique ? Un chœur de voix exhorte les enfants à étudier les sciences. Personne ne se demande s'il est humain de forcer des adolescents à passer le plus clair de leur temps à potasser des matières que la plupart d'entre eux détestent. Quand des ouvriers spécialisés se retrouvent au chômage à cause du progrès technique et qu'ils doivent entreprendre une « nouvelle formation », on ne cherche pas à savoir s'il est humiliant pour eux d'être déplacés de cette façon. On tient simplement pour acquis que tout le monde doit se plier aux impératifs de la technologie, et pour de bonnes raisons : si les désirs des hommes passaient avant les nécessités techniques, cela créerait des problèmes économiques, le chômage, la pénurie ou pire. Dans notre société, les critères de « santé mentale » reposent en partie sur la façon dont un individu répond aux demandes du système, et s'il peut le faire sans être stressé. »

— Theodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'avenir de la société industrielle, éd. Climat, p. 101

« Si vous pensez que l'État tentaculaire intervient trop AUJOURD'HUI dans votre existence, attendez demain, quand le gouvernement commencera à réglementer la constitution génétique de vos enfants. Une telle réglementation suivra immanquablement l'application de l'ingénierie biologique aux hommes, parce que l'absence de réglementation dans ce domaine serait un désastre. »

— Theodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'avenir de la société industrielle, éd. Climat, p. 103

« La réponse habituelle à ce type de préoccupation consiste à invoquer « l'éthique médicale ». Mais aucun code éthique ne saurait protéger la liberté face au progrès médical ; cela ne fera au contraire qu'empirer. Un code éthique applicable à l'ingénierie biologique servira concrètement à réguler la constitution génétique des êtres humains. Quelqu'un (issu probablement de la classe supérieure) décidera que telle ou telle application de biotechnologie sera « morale » et que telle autre ne le sera pas, en sorte que ces gens imposeront effectivement leurs propres valeurs à la constitution génétique de l'ensemble de la population. Même si un code moral était choisi sur une base complètement démocratique, la majorité imposerait ses valeurs à toute minorité ayant une conception différente à propos de l'utilisation « morale » de l'ingénierie biologique. Le seul code éthique protégeant vraiment la liberté serait celui qui interdirait TOUTE intervention génétique sur les êtres humains, et vous pouvez être sûrs qu'un tel code ne sera jamais appliqué dans une société technologique. Un code réduisant l'ingénierie génétique à un rôle secondaire ne fera pas long feu, parce que les tentations qu'offre le pouvoir immense des biotechnologies sont irrésistibles. Ceci est encore plus vrai dans la mesure où la majorité des gens considèreront les applications de la biotechnologie comme nettement bénéfiques (élimination des maladies mentales et physiques, possibilité pour les individus d'acquérir les moyens de fonctionner dans le monde contemporain). Il est certain qu'on va faire un usage considérable de l'ingénierie génétique, mais seulement dans la direction compatible avec les besoins du complexe industrialo-technologique. »

— Theodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'avenir de la société industrielle, éd. Climat, p. 104

« La technologie est une force sociale plus puissante que le désir de liberté. »

— Theodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'avenir de la société industrielle, éd. Climat, p. 105

« Ainsi, la nature humaine a jadis constitué un frein au développement des sociétés. On pouvait pousser les gens jusqu'à un certain point, mais pas au-delà. Les choses sont peut-être en train de changer aujourd'hui, parce que la technologie contemporaine s'est donné les moyens de modifier les êtres humains. »

— Theodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'avenir de la société industrielle, éd. Climat, p. 114

« L'industrie du spectacle est utilisée par le système comme un véritable instrument psychologique, même lorsqu'elle nous inonde de violence et de pornographie. Ces divertissements offrent à l'homme moderne une échappatoire importante. Tout en regardant la télévision, des films vidéo, etc., il oublie son anxiété, son angoisse, sa frustration, son insatisfaction. Lorsque les indigènes des sociétés primitives avaient accompli leurs tâches, ils étaient heureux de s'asseoir et de palabrer pendant des heures, parce qu'ils vivaient en paix avec eux-mêmes et avec le monde. Mais la plupart de nos contemporains doivent être sans cesse occupés ou divertis, sinon ils s'ennuient, c'est-à-dire qu'ils deviennent agités, anxieux et irritables. »

— Theodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'avenir de la société industrielle, éd. Climat, p. 116

« On peut prévoir que les recherches futures permettront d'augmenter l'efficacité des méthodes psychologiques dont la finalité est le contrôle du comportement humain. Nous pensons néanmoins que ces techniques ne suffiront pas à assujettir les hommes au type de société que la technologie est en train de créer. On devra en venir à des moyens biologiques. Nous avons déjà mentionné l'usage de médicaments à cette fin. La neurologie peut aussi apporter sa contribution à la modification de l'esprit humain. L'ingénierie biologique appliquée aux hommes commence à se développer sous forme de « thérapeutique génétique », et il n'y a aucune raison de croire que de telles méthodes ne seront pas utilisées pour modifier les éléments physiques pouvant affecter le fonctionnement mental. »

— Theodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'avenir de la société industrielle, éd. Climat, p. 117

« L'introduction du contrôle technologique du comportement ne s'accompagnera sans doute pas d'arrière-pensées totalitaires, ni même d'un désir conscient de restreindre la liberté humaine. Chaque nouvelle étape dans le verrouillage de l'esprit des hommes sera vue comme une réponse rationnelle à un problème auquel la société sera confrontée ; on prétextera la prévention de l'alcoolisme, la réduction du taux de criminalité ou l'incitation des jeunes à l'étude de la science et de la technique. Dans de nombreux cas, la justification sera même de type humanitaire. Par exemple, lorsqu'un psychiatre prescrit un antidépresseur à un patient atteint de dépression, c'est pour son bien. Il serait inhumain de priver de ce médicament quelqu'un qui en a besoin. »

— Theodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'avenir de la société industrielle, éd. Climat, p. 118

« Sans l'industrie du spectacle, le système n'aurait jamais réussi à faire peser sur nous autant de contraintes stressantes. »

— Theodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'avenir de la société industrielle, éd. Climat, p. 121

« La résistance du public empêchera-t-elle l'introduction du contrôle technique des comportements humains ? Cela serait le cas, si on voulait introduire un tel contrôle en une seule fois. Mais dans la mesure où le contrôle technologique ne se mettra en place qu'à l'occasion d'une longue suite de petites avancées, il n'y aura aucune résistance publique, rationnelle et efficace. »

— Theodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'avenir de la société industrielle, éd. Climat, p. 122

« Un mouvement qui exalte la nature et s'oppose à la technologie doit résolument s'opposer à la gauche et se garder de toute collaboration avec elle. Sur le long terme, l'idéal des gauchistes est incompatible avec le retour à la nature, la liberté humaine et l'élimination de la technologie moderne. Le gauchiste est en faveur du collectivisme ; il veut unifier le monde entier (la nature et les hommes). Ceci implique la gestion de la nature et de la vie humaine par une société organisée, et ne peut se faire sans technologie développée. On ne saurait avoir un monde unifié sans les transports et les communications rapides ; on ne peut forcer les gens à s'aimer les uns les autres sans des méthodes psychologiques raffinées ; on ne saurait créer une « société planifiée » sans la base technologique afférente. Surtout, le gauchisme a sa source dans le besoin de pouvoir, et ses adhérents recherchent le pouvoir sur une base collective, par identification à un mouvement de masse ou à une organisation. Il est peu probable que les gauchistes abandonnent jamais la technologie, parce que cette dernière constitue une source de pouvoir collectif sans prix. »

— Theodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'avenir de la société industrielle, éd. Climat, p. 147

« Le gauchisme est une force totalitaire. Partout où il est en position de pouvoir, il tend à envahir chaque recoin de la vie privée et oblige chaque pensée à entrer dans son moule. Cela est partiellement dû à son caractère quasi religieux ; tout ce qui s'oppose à la doxa gauchiste est PÉCHÉ. Plus important, le gauchisme est une force totalitaire en raison du désir de pouvoir de ses militants. L'individu de gauche cherche à satisfaire ce désir en s'identifiant à un mouvement social, et il tente d'accomplir le processus de pouvoir en militant pour le développement et le succès des idéaux de ce mouvement. Mais quel que soit le succès du mouvement, le gauchiste n'est jamais content, parce que son militantisme est une activité de substitution. En d'autres mots, la motivation réelle du gauchiste n'est pas d'atteindre les objectifs officiels du mouvement ; il est davantage motivé par la volonté de puissance qu'il satisfait dans la lutte pour le triomphe de ses idées. En conséquence, le militant n'est jamais content lorsqu'il a atteint certains objectifs ; la satisfaction du processus de pouvoir le conduit à s'en fixer de nouveaux. Il réclame l'égalité des chances pour les minorités. Lorsqu'il l'a obtenue, il exige que dans chaque profession les minorités soient embauchées au prorata de leur pourcentage dans la société civile. Aussi longtemps que quelqu'un conservera dans un coin de sa cervelle une mauvaise pensée à l'égard de la moindre minorité, le gauchiste devra le rééduquer. Car les minorités ethniques ne lui suffisent pas ; il veut interdire les mauvaises pensées à l'égard des homosexuels, des handicapés, des gros, des vieux, des moches, etc., etc. Il ne suffit pas que le public soit informé des méfaits du tabac ; il faut qu'une mise en garde soit accolée à chaque paquet de cigarettes. Prochaine étape, la publicité pour le tabac doit être limitée, sinon même interdite. Le militant ne sera satisfait que le jour où le tabac sera déclaré illégal. Ensuite viendra le tour de l'alcool, puis de la bouffe dégueulasse, etc. Les activistes gauchistes ont combattu pour empêcher les violences inacceptables envers les enfants, et pour de bonnes raisons. Mais maintenant, ils veulent supprimer les gifles. Quand ils y seront parvenus, ils voudront bannir autre chose qu'ils jugeront malsain, puis une autre chose, et puis encore une autre. Ils ne seront contents que lorsqu'ils auront la haute main sur toutes les pratiques éducatives. Après quoi, ils s'empareront d'une autre cause. »

— Theodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'avenir de la société industrielle, éd. Climat, p. 149